CHAMPIONNATS DE FRANCE DE PARACYCLISME SUR PISTE 2023


Ce week-end, se sont déroulés les championnats de France de Paracyclisme sur piste au vélodrome de Bourges. Deux polistes, Heïdi Gaugain et Dorian Foulon accompagnés de Sandra Chaleteix, toute nouvelle recrue de Urt Vélo 64, ont défendu nos couleurs avec comme objectif des titres nationaux bien sûr mais surtout travailler les automatismes. Côté résultats, le club de Urt Vélo 64 et le Pôle Espoir de Paracyclisme reviennent avec 3 titres et deux médailles d’argent.


WC4 // Sandra Chaleteix, des ambitions pour les années à venir 

Agée de 31 ans, Sandra n’est pas inconnue du paracyclisme. Elle a fait une courte apparition en 2017 avant de se tourner vers le paratriathlon. Forte de son expérience de rouleuse, elle a décidé de se consacrer pleinement au paracyclisme afin comme elle dit « savoir de quoi suis-je capable ! ».  C’est en décembre sur le vélodrome de Bordeaux, qu’elle a découvert la pratique sur piste avant de s’inscrire sur ce championnat et ainsi participer à sa première compétition. « J’ai fait un stage de deux jours avec le pôle espoir de Paracyclisme au vélodrome de Bordeaux. Je n’étais jamais montée sur une piste. Sans vélo, ni adaptation liée à mon handicap, j’ai commencé par l’école de piste. Je suis venue à Bourges sans aucune prétention. Le staff du pôle espoir s’est démené pour adapter le vélo à mon hancdicap sur place car on était en retard sur la confection de mes coques. Je n’avais jamais fait de poursuite, ni de 200m et encore moins de 500m. J’ai découvert le bloc de départ lors de la qualification… mais j’avais tout de même fait un scratch avec les garçons mais très loin derrière (rire). C’est une chouette expérience. Les médailles d’argent sont anecdotiques, tout comme ma chute qui m’impose deux semaines de repos suite à une entorse de l’épaule et un trauma cranien... sans oublier mon vélo cassé en deux ! Que d’émotions mais une envie de revenir plus forte. Mon entraineur a glané beaucoup d’informations qui vont nous permettre de préparer les prochaines échéances sur piste mais avant ça, je serai présente sur la 1ère coupe du monde sur route en Italie fin avril ». déclarait Sandra.


WC5 // Heïdi Gaugain, déception malgré deux titres

Ce ne sont pas les deux titres de championne de France sur piste (poursuite et omnium) qui vont satisfaire Heïdi. En effet, elle était venue à Bourges pour améliorer sa marque personnelle sur la poursuite et elle en est assez loin. « Je suis un peu déçue par ma poursuite car l’objectif était clairement de descendre sous les 3’40. Je reste tout de même confiante. L’an dernier je voulais être sous les 3’50 et j’ai fait 3’52 ce qui ne m’a pas empêché d’aller chercher une médaille d’argent aux mondiaux en 3’41. Cette contre performance va me faire du bien car elle me rappelle que le vélo est mon objectif numéro un et que je dois le faire passer avant le reste », nous déclarait Heïdi. 


MC5 // Dorian Foulon récupére le titre en poursuite

Dorian, champion du monde de la poursuite individuelle avait été déchue de son titre national en 2021. Absent en 2022, il avait à cœur d’endosser à nouveau son maillot tricolore. « J’aurai aimé me tester sur la finale mais Christophe, mon entraineur, avait prévu que Kevin (le Cunff) tenterait de me rattrapper au départ, ce qui fut le cas. Nous avons donc adapté mon braquet pour contrer sa tentative. J’ai été obligé de sortir de mon tableau de marche en accélérant pour éviter d’être repris mais ensuite il m’a été impossible de me remettre dans mon allure poursuite. C’était un beau match ! ».

 
Christophe Dizy, entraîneur de la structure, nous livre son bilan, « L’intérêt de ce championnat était de reproduire des automatismes pour les grands rendez-vous qui nous attendent. Travail est le maître mot du groupe pour les 18 mois qui nous séparent des Jeux de Paris. Notre team dans lequel j’intègre Florian (Chapeau) et Mathieu (Dupé) en valide progresse inlassablement. Nous avons mis en place de nouveaux axes de travail qui commencent déjà à porter ses fruits chez certains athlètes. Bourges n’est qu’une étape avant les mondiaux de Glasgow sur un format paralympique et qui sera notre dernière répétition grandeur nature avant les Jeux de Paris 2024 ».