Bilan de la Coupe du monde UCI de Paracyclisme à Ostende (Belgique)
Urt Vélo 64 parmi les meilleurs mondiaux. Avec deux médailles d’argent et quatre top 10, les cinq urtois se sont distingués au niveau international.
David Geslot (MT1), monte sur le podium (2ème) : Auteur d’un bon chrono (4ème à 2 mn du vainqueur et 28 secondes du podium), David progresse. Surpris par la course en ligne et le sens tactique de certains coureurs expérimentés, David a réussi à se surpasser pour rester au contact des italiens et du suédois. « J’ai beaucoup souffert dans les relances car l’italien Farroni (ancien MT2) freinait volontairement avant chaque virage. Il était bien plus puissant que moi dans les relances donc à chaque fois, je devais fournir un effort violent pour revenir seul dans les barres arrières. J’étais mieux dans le dernier tour. Quand le suédois a attaqué à 500m de la ligne, je n’ai pas pu prendre de suite sa roue et avec le vent de face, je n’ai pas pu revenir sur lui. Je suis vraiment content de cette 2ème place ». Le pensionnaire du Pôle Espoir de Paracyclisme signe ainsi sa plus belle performance à ce niveau de compétition.
David Calmon (MC4), retrouve un podium 7 ans après Segovia ! Suite à un chrono à la hauteur de son niveau actuel (7ème), David a surtout impressionné sur la course en ligne. Toujours aux avants postes, il n’a pas hésité à fournir un ultime effort dans le denier tour pour s’extirper du peloton avec 2 autres MC4. Même si on peut être déçu du sprint (Il échoue d’une demie-roue), cette 2ème place à une saveur de victoire sur le destin. « Suite à une infection nosocomiale contractée lors d’une opération en 2015, j’ai songé à arrêter ma carrière. Très rapidement à la vue des progrès effectués fin 2016 et 2017, ma motivation a repris le dessus, conscient qu’il fallait faire des changements. Avec mon nouvel entraineur, Mickael Dhinnin, j’ai fait mes débuts sur piste cet hiver avec une sélection aux mondiaux de Rio à la clé. J’ai bien préparé cette manche à Ostende et les résultats sont bons, maintenant les Championnats du Monde sur route sont en vue ».
Dorian Foulon (MC5) en phase préparatoire, s’en sort bien. Suite au Championnat du Monde de Paracyclisme sur piste, le pensionnaire du Pôle Espoir de Paracyclisme avait fait une coupure afin de repartir sur de nouveaux objectifs. Avant ceux-ci, la manche belge faisait office de test. Sans préparation particulière pour le contre-la-montre (7ème), Dorian a tout de même amélioré sa moyenne par rapport à l’an dernier contrairement à certains de ses adversaires directs. Une progression qui est très positive pour les prochaines échéances. Sur la course en ligne, il a été le plus offensif des favoris et le sprint final pour la 2ème place n’a pas récompensé ses efforts (7ème). « J’ai réussi à limiter les écarts sur le chrono et la course en ligne m’a plutôt rassuré. J'ai fait plus d'une dizaine de kilomètres devant avec un slovaque. Je pensais que les autres favoris allaient faire l’effort mais ils se sont neutralisés roulant même ensemble pour revenir sur moi. Sur le sprint qui était à ma portée, je me fais tasser à 200m de la ligne. Je n’ai pas pu sortir pour accrocher un podium. Je suis déçu, bien sûr, mais c’est aussi ça la course ».
Alexis Poupault (MC5), s’améliore progressivement. Meilleur sur les courses vallonnées, Alexis a tout de même résisté aux attaques. Sa place de 16ème ne reflète pas ses progrès. « J’ai tout donné. J’ai tenté de prendre des coups en début de course puis j’ai compris qu’il serait difficile de sortir. A l’arrivée, je n’ai pas pu rivaliser avec les sprinters. Je suis déçu par ce résultat car je me sens de mieux en mieux au niveau international ».
Théo Rocton (MC5), se rapproche. A l’aube de sa 2ème année internationale, le pensionnaire du Pôle Espoir de Paracyclisme est encore le plus jeune coureur de sa catégorie (17 ans). À ce titre, il a l’avenir devant lui. Assez loin l’an dernier à la même époque, il a démontré en Belgique une belle progression. Certes, sa 17ème place au chrono implique du travail dans cette discipline mais après étude de son temps, on s’aperçoit que Théo a divisé son écart par deux ! On avait hâte de voir ses progrès sur l'épreuve en ligne et il s'en est fallu de peu pour qu’il s’invite dans le groupe des leaders. « Je me suis appliqué à être bien placé dès le début pour ne pas réitérer mes erreurs passées. Malgré les consignes de Christophe, mon entraineur, j’ai fait beaucoup trop d’efforts dans les premiers tours pour boucher des trous. Quand on était sur le point de revenir sur le peloton des C3, les meilleurs ont fait le jump et moi j’ai calé à 50 m du groupe. Je suis extrêmement déçu car je pense que si j’avais eu la force de sauter dans la dernière roue, j’aurais pu tenir et me placer dans le top 10, mon objectif. J’ai deux mois de préparation avant la prochaine manche à Emmen (Pays-Bas), je vais mettre les bouchées doubles ».
L'équipe urtoise et le Pôle Espoir de Paracyclisme sont rentrés très satisfaits de cette première rencontre internationale sur route de l’année, comme a pu nous le commenter Christophe Dizy, l’entraineur du Pôle et le responsable de la section handisport de Urt Vélo 64. « Nous avions 5 coureurs de nos deux structures en Belgique (dont deux en équipe de Fance). Nous ramenons 2 médailles sur les trois remportées par les français, c’est vraiment un excellent résultat. Notre capitaine de route à l’image de David Calmon, a démontré qu’il fallait encore compter sur lui. Les jeunes du Pôle se positionnent plus que jamais comme la relève française et plus rapidement que nous l’avions imaginé. Face à des nations et des groupes sportifs qui disposent de moyens financiers et matériels bien plus importants que les nôtres, notre association a obtenu des résultats internationaux révélateurs de l’excellent travail et de l’expertise de notre encadrement ».
Nous tenons à remercier les bénévoles restés à Urt et qui ont assuré les différentes activités que nous proposons. Merci également aux internautes et à nos fidèles supporters.